Problématique
Durant ma carrière en gendarmerie, j'ai consacré une grande partie de ma vie active à servir et protéger. Après avoir, non sans regret, raccroché l'uniforme, une nouvelle mission s'est présentée : accompagner les personnes en fin de vie pendant 12 ans dans le centre de lutte contre le cancer niçois (1) en tant qu'aumônier catholique (2). Une expérience inoubliable qui m'a profondément bouleversé positivement.
J'ai pu ainsi constater que, trop souvent, nous évitons d'aborder la question de notre propre fin de vie, par peur ou par gêne, laissant notre famille et nos proches dans l'incertitude et le désarroi. D'une manière générale, nous le constatons autour de nous, personne n'aborde ce sujet délicat, c'est pourtant INDISPENSABLE.
Parler de notre finitude ne nous fait pas mourir plus tôt. Au contraire, cela nous permet de vivre pleinement et sereinement chaque instant, en ayant à l'esprit tranquille quant à nos souhaits et nos préparatifs pour la fin de notre existence. C'est une démarche de responsabilité envers soi-même et ceux qui nous entourent.
Nous sommes tous concernés par la fin de vie, c'est ineluctable. Si, heureusement, nous n'y pensons pas lorsque nous sommes jeunes, nous y pensons plus spécialement dans quelques situations bien identifiées :
- Lorsque nous sommes gravement malades
- Quand nous sentons que le vieillissement est bien là (retraite avancée)
- Lorsque nous sommes très âgés
Nous connaissons tous dans notre environnement des personnes âgées seules ou en couples, même en bonne santé qui n'ont pas du tout pris en compte cette problématique. Nous en constatons clairement les conséquences néfastes importantes qu'elles soient médicales, émotionnelles, familiales, affectives, juridiques ou matérielles.
(1) Centre Antoine Lacassagne
(2) Je n'ai pas renouvelé ma mission en septembre 2023
# Accompagnment